La BFM est devenue une Institution incontournable dans le paysage économique et financier du pays. Dans cette optique, la BFM est en même temps Garant de la stabilité de l’Ariary en tant que monnaie nationale malagasy, co–acteur à la stabilité financière et à la solidité du système financier, et Pilier de l’économie.
D’après le Gouverneur de la Banque Centrale, Aivo Andrianarivelo, la BFM a toujours a été au centre des grandes évolutions du développement du secteur financier à Madagascar. En 1988, BFM a œuvré à l’adoption de la première loi bancaire. Elle était aussi au cœur du processus de désengagement de l’Etat des banques publiques en 1998. En se basant sur son plan stratégique, BFM n’a cessé d’évoluer, si l’on ne cite que la série de réformes législatives et réglementaires engagées pour moderniser le cadre légal régissant la profession, entre autres la loi bancaires, la loi sur les microfinances, la loi sur les assurances ou encore la loi sur la monnaie électronique.
Si en 1973, Madagascar n’a recensé que trois banques, l’on en compte actuellement 13. Le pays recense également trois établissements financiers, 13 institutions de microfinances, trois établissements de monnaie électronique et cinq entreprises d’assurance, une quarantaine d’établissements financiers à superviser par le CSBF (Commission de Supervision Bancaire et Financière), indique–t–on.
Le Gouverneur de la BFM a également soulevé le développement des infrastructures financières suivant les meilleurs pratiques. A titre d’exemple, il a cité la mise en place du système intégré d’information par l’opérationnalisation de différentes centrales d’informations, puis la mise en place du bureau d’information sur le crédit, depuis 2020, pour améliorer le partage des données notamment sur le crédit. En outre, si le traitement des chèques était de 20 à 60 jours, il est réduit de 2 à 5 jours depuis l’utilisation du système de règlement brut en temps réel (RTGS) depuis 2009.
Parmi les grands projets de la BFM, le Gouverneur Aivo Andrianarivelo a fait savoir que le switch national de paiement sera établi et devrait être opérationnel à compter de cette année. Il s’agit d’une plateforme nationale d’interopérabilité des paiements électroniques qui permettra de réaliser des transferts de fonds instantanés, de compte à compte, de banque à banque, 7 jours sur sept en continu. L’objectif de BFM est clair : inclusion et innovation financière, souligne–t–il.
En termes de système comptable, BFM est passé aux normes IFRS depuis l’exercice 2020. En sa qualité de conseiller du Gouvernement, BFM s’attèle à la production et à l’amélioration continue de son système d’information et de statistiques. La modernisation des outils a permis de faciliter la prise de décision macroéconomique des autorités, souligne–t–on.
Concernant les infrastructures, BFM prévoit de rénover le bâtiment qui abrite l’institution mais également de construire un nouveau bâtiment pour qu’elle puisse avoir l’espace nécessaire avec des salles de conférences et de réunions, des réfectoires, des salles se sport… modernes et qui se marient avec les évolutions actuelles.