Deux tiers des passagers et des marchandises voyagent par la route à Madagascar, ce qui en fait le premier mode de transport du pays. “Investir dans les routes, c’est faire preuve d’une économie intelligente, et assurer l’entretien de ces investissements clés est la chose la plus sûre pour leur durabilité”, selon Marie–Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar. « Étant donné que les coûts d’entretien sont estimés à 300 millions de dollars par an, ce projet vise à tirer parti des efforts du gouvernement par le biais de son propre budget et de son fonds routier. Des institutions de gestion du secteur routier et des politiques d’entretien solides constitueront la base pour attirer davantage d’investissements dans le secteur routier », a–t–elle poursuivi.
Le projet Madagascar Road Sector Sustainability Project adopte une approche holistique qui cherche à relever les principaux défis de durabilité du secteur routier aux niveaux technique, financier et institutionnel. Elle prend également en compte le besoin de renforcer la résilience climatique, la sécurité routière et les dimensions sociales et de genre. Grâce à un entretien périodique et de routine, le projet augmentera la longévité des routes sélectionnées. Il permettra également d’augmenter d’au moins 50 % les ressources disponibles pour l’entretien dans le secteur. Le projet soutiendra des réformes essentielles pour faire progresser la sécurité routière et la mise en œuvre du plan d’action national pour la sécurité routière. En outre, plusieurs mesures techniques, institutionnelles et de renforcement des capacités augmenteront la résilience du secteur routier malgache et seront intégrées dans les investissements de ce projet. Il contribuera à combler les écarts entre les sexes dans le secteur routier et créera d’importants emplois temporaires au profit des pauvres et des personnes peu qualifiées dans la construction et l’entretien des routes.